Mission Zéro Bizou.

Ca a commencé doucement. Une narine enrhumée, oui seulement la droite. La missante. Et le lendemain, c'était la petite mort de la gauche, en plus. Même pas elles ont voulu faire chacune leur tour, ça aurait été trop facile. Et puis avec ça, tant qu'à faire, la gorge enflammée, les maux de tête, les tournis, la fatigue, quelques crises d'éternuement,... Première fois que mes batteries tombent autant à plat depuis que Bébé est là.

Quand je suis allée la chercher dans son lit, que je l'ai prise pour le câlin du matin, j'ai réalisé que toute la journée, j'allais jouer à "Je t'aime, mais je ne peux pas te le montrer..." Elle a bien sûr cherché à poser sa petite tête sur mon épaule, je l'ai laissée. Elle a voulu frotter sa petite frimousse dans mon gilet, je l'ai laissée. Elle a levé les yeux, a plongé son regard dans le mien, et a attendu. Je voulais le déposer son petit baiser. Un baiser sur le front. Ca ne risquait pas grand chose. Mes crobes n'auraient pas voulu déménager sur le haut de sa tête. Je lui ai juste dit des mots doux, nos mots doux. Je ne voulais pas prendre de risque, on commence par un baiser sur le front, on attaque ensuite le nez et on se retrouve sur ses joues. Non.

Je l'ai serrée fort dans mes bras. Mais pas si fort, mes bras étant tout affaiblis, (le peu de) mes muscles ayant déguerpi à la première heure. J'avais l'impression que mon Bébé pesait deux fois plus que d'habitude. Mais mon amour pour elle était loin d'être affaibli, et je me battais presque contre lui. Je voulais la regarder, mais je levais la bouche autant que possible pour ne pas que les petites bestioles aient l'idée de voir ce qu'il se passait du côté de mon petit bout. La bouche grande ouverte pour respirer (nez bouché oblige), le menton levé, les yeux qui louchent, les mamans assument leur air stupide quand il s'agit de s'occuper de leur bébé.

Et puis, l'envie d'éternuer. Je serrais fort les fesses, la posais bien vite où je pouvais (et en sécurité), je tournais rapidement la tête et... "At-choum !" Lavage des mains obligatoire. Une fois, deux fois, trois fois, dix fois, vingt fois, cent fois dans la journée. Quand je la retrouvais, elle avait son petit air inquiet que je trouve vachement rigolo. Et elle tendait les bras, "A bras !", "A bras !".

Je lui ai expliqué que Maman était malade, qu'elle ne pouvait pas faire de bizoux sur les joues de son bébé. Et toujours ces grands yeux étonnés. Puis ce petit sourire de coquine. Et ces petites mains qui serrent, qui serrent les épaules. Et mon cœur par la même occasion. Oh non, mon amour de Maman n'est pas malade lui. Et même si je me bats contre lui, c'est aussi lui qui me tient debout : sans ma Nana, j'aurais bien vite trouvé refuge sous la couette dans le canapé, à côté de ma boîte à mouchoirs, mon nouveau meilleur allié. Pas top.

J'ai cédé à quelques câlins tout doux, à quelques bizoux dans la nuque, à quelques caresses dans le dos, à quelques petits jeux rien que nous deux,... Dur le rhume, dur dur de se retenir.

Misson Zéro Bizou réussie, Bébé en forme ! (T'aurais préféré des photos de mon nez ?)

Mission Zéro Bizou réussie. Pour ce week-end. 

Je t'avoue que j'aurais bien la haine qu'elle tombe malade.

Et toi, comment ça se passe par chez toi quand tu tombes malade ? Les crobes, t'as tendance à les partager ou pas ?