Explosions et Etincelles.

Avant-hier soir, nous avons assisté à notre premier feu d'artifice, à trois.

L'année dernière, on était deux et demi. Enfin, deux et deux tiers. Une fois sur place, quand je l'ai réalisé, ma voix a toute trembloté, et j'avais un peu les larmes aux yeux. Juste un peu hein, je ne suis pas du genre à être nostalgique de ma grossesse. J'ai serré ma Nana un peu plus fort dans mes bras. Elle a certainement senti un petit quelque chose qui se passait dans le cœur de sa Maman, elle a tourné la tête, m'a regardée et m'a fait un grand sourire.

Nous avons fait un tour dans la fête foraine qui était postée à côté : "Ca, elle ira. Enfin, si elle veut.", "Ca, elle le fera avec son Papa. Enfin, s'il rentre là-dedans.",... On s'est posé pour miamer, chacun notre bout de pain à la main. Et il a commencé. Par une belle bleue. Je me suis levée d'un coup, "Ca y est !". Je n'ai même pas laissé le temps au Papa de réaliser, je suis partie comme une fusée et je me suis approchée d'un peu plus près, mon Bébé tout contre Moi.

Il y avait de belles rouges, de belles jaunes, de belles vertes. Des filantes, des explosantes, des "fiouuuuuu !", et des "baam !". Des petites, des à répétitions, des pas très hautes, des qui n'en finissent pas de monter. Des qui n'explosent qu'une fois, des qui pétaradent à tout va, des "Ooooooh !", des "Aaaaaah !". Et même pas j'avais les yeux levés vers le ciel. Je me noyais dans les yeux de ma Crapouille, entourée de son Papa et de Moi.

Elle, elle levait les yeux. Même pas peur. Elle regardait ces petits diamants éclater en étincelles. Et moi je regardais ses petits diamants bleus refléter ces mêmes étincelles. Ses yeux brillaient, et ils restaient résolument grands ouverts, je ne l'ai pas vu cligner, ou très peu. Elle buvait tranquillement son biberon et elle tenait doucement, mais fermement mes épaules. Papa avait pris soin de mettre ses grandes mains sur les petites oreilles de notre Bébé, et c'est bien la seule chose qui la dérangeait : elle gigotait un peu, réussissait à décaler les mains de Papa et replongeait son regard là-haut. Là-haut.

Feu d'artifice photographié par mes soins, quand je n'avais ni Chiri ni Bébé à observer.

Le spectacle en lui-même manquait d'un petit quelque chose, d'une touche de magie. Mais finalement, la magie était bien plus à terre qu'en l'air...