Lana à la mer.

Martine Lana à la mer, ça a été une grande première. Et l'occasion de plusieurs premières fois...

Il y a d’abord eu l’entraînement dans le bac à sable de mon Papa et de ma Moman. Je l’ai assise sur le bord, elle a très vite été intriguée par cette matière bizarre. Elle gigotait pas mal les pieds. Je lui ai enlevé ses chaussons. Elle s’est mise à déplacer des masses de sable avec ses pieds en riant. Son cousin de 5 ans ne s’est pas fait prier pour tenter de lui recouvrir les petons. Elle s’est jetée dans le bac. Elle attrapait le sable avec ses petites mains, laissait filer les grains entre les doigts et tapotait des pieds. L’expérience a été plutôt concluante. Et son cousin a trouvé une copine de bac à sable.

J'avais un peu peur... pour rien. J'avais lu que bien des bébés ne supportaient pas le contact avec ces petits grains. J'avais lu qu'ils n'aimaient pas ça parce qu'ils ont tendance à réussir à se faufiler dans la couche et que ça grattouille sévère (je l'imagine aisément), mais aussi que certains bébés associent le sable au sale berk pas beau pas toucher.

Et puis il y a eu la situation grandeur nature (note le super jeu de mots, nature tout ça) : le bac à sable de compétition, la plage en vrai de vrai. Même pas ça lui a fait peur un seul instant. J’y suis quand même allée doucement : je l’ai posée sur ma serviette de plage. Elle a regardé droit devant, l’immensité bleue et ses vaguelettes qui font du bruit. Elle a secoué les bras et a souri. Elle s’est penchée un peu sur le côté et a attrapé sa première poignée de sable. La première d’une longue lignée.

Elle a vu son Papa s’envoler vers le large, elle a ronchonné. Je lui ai attrapé les menottes, et elle s’est aligné les pas dans le sable à vitesse grand V jusque la flotte. Même dans la petite descente elle a assuré. Un pas dans l’eau froide, elle a soulevé le pied. Deux pas, elle a souri. Trois pas, elle a tapé des pieds et éclaboussé ce qu’elle pouvait. Quatre, cinq, six pas, si on l’avait lâchée, elle aurait bien vite filé.

Retour sur la serviette. Et ce sable qui colle aux pieds et aux jambes dont elle se fiche royalement. Elle est bien trop occupée à tamiser la plage. Un petit bout de bois à attraper entre deux doigts, à passer à son autre main, et à poser un peu plus loin. Un petit caillou observé sous toutes les coutures avant d’être gobé et rapidement récupéré par Maman. Une petite poignée de sable à laisser filer, à stopper dans sa chute et à lâcher brutalement. Et ces sourires, ces rires, ces bras agités, ces petits cris, ces étincelles dans les yeux. Et ces poses façon jmelapète, je suis la reine de la plage.

Lana à la mer, c’est comme de la chantilly sur des fraises, c’est comme une cuillère dans le pot de Nutella, c’est comme un poil sur la jambe de son Papa (okay c'est moins glamour), c’est naturel et évident.

Et ton Bébé apprécie le sable ? La mer ?